L’action de lobbying citoyen au Sénat

#Etape 2

Quatre sénateurs, soutenus par des dizaines de sénateurs co-signataires des amendements présentés, ont défendu haut et fort, et publiquement dans l’hémicycle, le droit des citoyens à être informés sur les pesticides dans leurs aliments !

C’est une très belle reconnaissance et, surtout, l’expression de la volonté des citoyens au coeur de nos institutions.

Pour ceux d’entre vous qui ont Facebook, vous pouvez consulter les prises de parole de ces quatre sénateurs sur la page Pour la transparence sur les pesticides dans les aliments.

La suite ?

La prochaine étape va être l’examen du projet de loi Agriculture et Alimentation en commission mixte paritaire (c’est à dire qu’Assemblée nationale et Sénat, les deux chambres du Parlement, se réunissent pour voir si elles arrivent à se mettre d’accord sur une version unique du projet de loi à l’étude).

Comme il y a de fortes chances qu’elles n’arrivent pas à se mettre d’accord, nous aurons une nouvelle occasion de pousser pour la prise en compte de nos revendications lors d’une nouvelle lecture à l’Assemblée, probablement dès mi-juillet !

#Etape 1

Des sénateurs ont déposé les amendements pour assurer l’information des consommateurs sur les pesticides dans leurs aliments !

Comme vous le savez, si vous avez lu l’article “De la pétition au Parlement”, une occasion on or s’est présentée début 2018 pour porter les revendications de la pétition pour la transparence sur les pesticides présents dans les produits alimentaires auprès de nos élus nationaux : le projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation, appelé en réalité “projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable.

Après un travail pour reformuler les amendements issus de la pétition, j’ai contacté des sénateurs et leurs collaborateurs parlementaires pour leur expliquer à quel point il était urgent d’inscrire dans la loi la transparence sur les pesticides dans nos aliments.

Plusieurs d’entre eux ont été favorables à la démarche et ont décidé de porter les amendements pour l’information des consommateurs sur les pesticides dans leurs aliments !

Concrètement, cela signifie que des sénateurs ont déposé des amendements qui vont dans le sens de la pétition. Et ces amendements seront discutés publiquement au Sénat du mardi 26 au vendredi 29 juin.

Jusqu’à mardi, nous avons donc une fenêtre pour exercer notre pouvoir de citoyen en contactant nos sénateurs. Vous pouvez nterpeller directement vos sénatrices et sénateurs sur http://lobby-citoyen.fr/transparence-pesticides/.

Cette aventure citoyenne a intéressé Denis Cheissoux de France inter, qui m’a interviewée dans son émission du samedi 23 juin !

Et ensuite ?

Après le passage au Sénat, le texte fera l’objet d’une discussion en Commission mixte paritaire (les deux chambres, Assemblée nationale et Sénat, tenteront de se mettre d’accord sur le texte) puis, en fonction des échanges, il reviendra une ultime fois à l’Assemblée nationale, peut-être dès juillet.

De la pétition au Parlement

D’une pétition individuelle au Parlement, ou comment passer d’une question de bon sens sur son alimentation à une action citoyenne nationale

Je souhaitais vous tenir au courant d’une démarche citoyenne que j’ai lancée en 2017, qui se cristallise aujourd’hui avec un projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation en discussion au Parlement.

 

Une question de départ toute simple : « est-ce qu’éplucher une pomme suffit à en enlever les pesticides ? »

De fil en aiguille, mes questionnements sur la nutrition (cf. les précédents articles sur le sucre) m’ont amenée à m’interroger sur la présence de pesticides dans notre alimentation, avec une question de départ simple, en 2014 : « est-ce qu’éplucher une pomme suffit à en enlever les pesticides ? ». C’est l’étude « Menus toxiques » (2010) de l’association Générations futures qui m’a apporté une réponse : éplucher les fruits et légumes ne semble pas suffire à les débarrasser des pesticides, qui sont également présents dans toute la chair (cf. p. 27 de l’étude).

J’ai alors identifié qu’il nous manquait quelque chose de crucial, en tant que consommateurs attentifs aux pesticides : une information claire et transparente sur les pesticides effectivement utilisés au cours du processus de production agro-alimentaire, une information sur les pesticides présents dans nos aliments.

Agir, en tant que citoyenne, pour plus de transparence sur les pesticides dans nos aliments

Poussée par la réflexion selon laquelle être citoyenne, ce n’est pas seulement aller mettre un bulletin dans l’urne à échéances régulières, mais aussi suivre avec vigilance les sujets qui nous tiennent à cœur, j’ai décidé de passer à l’action.

En février 2017, j’ai donc lancé une pétition pour que toutes les personnes qui souhaitent être informées sur les pesticides dans leur alimentation puissent se faire entendre : la pétition pour la transparence sur les pesticides présents dans les produits alimentaires, qui a été le fruit de recherches à la fois sur les attentes des Français sur ce sujet, les initiatives déjà en cours pour plus de transparence, les travaux de recherche scientifiques et de l’administration pour mieux comprendre les effets des pesticides.

S’en est suivi un important travail de communication sur cette pétition : la diffuser le plus largement possible pour qu’elle soit signée massivement, la faire signer et relayer par des personnes influentes qui sont attentives à la qualité de l’alimentation et de l’agriculture, faire connaître ma démarche auprès des médias.

Aujourd’hui, elle a été signée par plusieurs milliers de personnes dont François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations futures, le docteur Sandrine Taillefer, médecin endocrinologue, Philippe Jouan, président du syndicat des apiculteurs d’Ille-et-Villaine et de Haute Bretagne à l’initiative de la marche funèbre pour les abeilles disparues de début mai (2018), Nicolas Puech, apiculteur qui a perdu, courant mai 2018, 2 millions d’abeilles à cause d’un traitement phytosanitaire appliqué aux cultures environnantes, Michèle Rivasi, députée européenne, Joël Labbé, sénateur, Valérie Cabanes, juriste en droit international spécialisée dans les droits de l’Homme et le droit humanitaire, cofondatrice de l’ONG « Notre affaire à tous », Guillaume Bodin, réalisateur du documentaire « zéro phyto, 100% bio », et Brigitte Allain, députée sous la législature précédente. André Cicolella appuie également les propositions d’amendement issues de cette pétition ; il est chimiste, toxicologue et chercheur en santé environnementale spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires et auteur notamment du livre “Toxique Planète. Le Scandale invisible des maladies chroniques”.

De la pétition citoyenne aux institutions françaises

Mais il restait à utiliser la pétition de manière pertinente pour qu’elle soit entendue ; une fois la pétition signée, il fallait trouver la bonne occasion pour la mettre en avant, pour qu’elle ait de l’impact.

C’est alors qu’à l’été 2017, le gouvernement a lancé les Etats généraux de l’alimentation : une plateforme en ligne de consultation publique sur les problématiques actuelles de l’agriculture et de l’alimentation ! J’ai décidé de participer à cette consultation pour que les revendications de la pétition soient entendues. J’ai déposé sur la plateforme une proposition sur la base de la pétition.

En se fondant sur cette consultation publique, clôturée fin 2017, le gouvernement a proposé un projet de loi au Parlement en février 2018.

Traduire la pétition dans la loi

Ne voyant pas figurer la transparence sur les pesticides dans ce projet de loi, j’ai ambitionné de mettre les mains dans la machinerie législative et entamé le processus de lobbying citoyen : rédiger un amendement assez solide juridiquement pour que des députés et/ou des sénateurs le trouvent pertinent, et soient près à le déposer en vue des discussions sur le projet de loi.

J’ai alors proposé un premier amendement, pour l’information des consommateurs sur les pesticides utilisés au cours de tout le processus de production agroalimentaire (traitements appliqués depuis le champ jusqu’aux étales et rayons des supermarchés). Il fallait prendre en compte la réglementation européenne, car l’étiquetage alimentaire est en partie régi par le droit européen, ce qui implique que les Etats ont déjà discuté des règles sur l’étiquetage au niveau européen, et qu’ils doivent prendre en compte ces règles européennes lorsqu’ils souhaitent aller plus loin dans leur législation nationale. J’ai trouvé un argumentaire juridique permettant de voter cet amendement en droit français tout en respectant la réglementation européenne. Cet argumentaire reposait sur les dispositions du Règlement (UE) n° 1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, qui prévoit que les Etats membres de l’Union européenne puissent adopter des mesures exigeant des mentions obligatoires complémentaires, pour des types ou catégories spécifiques de denrées alimentaires, justifiées par la protection de la santé publique, la protection des consommateurs, la répression des tromperies, et/ou la protection de la propriété industrielle et commerciale, des indications de provenance ou des appellations d’origine enregistrées, et répression de la concurrence déloyale.

J’ai envoyé cet argumentaire, accompagné de la proposition d’amendement, à beaucoup de députés. Certains ont réagi.

Après des échanges avec des députés intéressés par la transparence sur les pesticides et après avoir suivi les débats sur le projet de loi au sein des commissions préparatoires à l’Assemblée, j’ai proposé une deuxième version de l’amendement : comme une telle demande d’étiquetage risquait d’être rejetée parce que difficile à mettre en place, j’ai axé l’amendement sur la mise à disposition du public des informations sur les traitements phytosanitaires déjà détenues par l’administration publique (l’administration est en charge de contrôler l’application faite par les agriculteurs des traitements phytosanitaires : elle pourrait rendre publiques ces informations pour que les citoyens intéressés, les associations, les chercheurs y aient aisément accès et puissent s’informer et conduire des recherches).

L’examen du projet de loi est en cours par l’Assemblée et le Sénat, nous saurons donc bientôt si ces amendements ont été adoptés !

Vous pouvez aussi suivre la page Facebook « Quels pesticides je mange ».

Bonus : quelques réflexions à partager avec vous à ce stade

  • Faire du lobbying citoyen (donc sans les moyens financiers des lobbys industriels), c’est possible. J’ai eu la sensation au cours de mon travail de lobbying citoyen que, pour faire valoir les revendications citoyennes d’intérêt général auprès des parlementaires :
    • soit on est une organisation de la société civile déjà constituée et connue (une ONG type WWF France, France Nature Environnement, Générations futures, etc.), et alors notre notoriété permet d’être écouté par les parlementaires, l’exécutif et les médias.
    • soit on est un simple citoyen et, alors, pour se faire entendre des parlementaires et pour qu’ils reprenent un amendement qu’on propose, il faut proposer des amendements de très grande qualité juridique, bien argumentés, ce qui demande un investissement conséquent sur son temps libre. Mais c’est possible !
  • Parfois, vous vous dites : « encore une pétition de plus, est-ce que c’est vraiment utile de la signer ? ». Oui ! C’est toujours utile de signer les pétitions dont les sujets vous touchent, car il y a derrière ces pétitions des gens qui déploient de l’énergie pour faire bouger les choses !

L’intolérance au gluten, plus qu’un effet de mode ?

Cet article est traduit de la prestigieuse revue scientifique “Science” et présenté par Bastien Blain, chercheur associé en neurosciences au University College London (UCL) et citoyen attentif à l’alimentation.

Il existe de nombreux articles sur les effets potentiellement néfastes du gluten sur l’organisme. De plus en plus de personnes cessent de consommer du gluten, sans que pour autant un diagnostic dans ce sens n’ait été posé. Je suis tombé sur un article publié dans la revue Science, qui résumait l’état de la recherche sur les « intolérances » au gluten sans marqueurs biologiques identifiés, qui ont été présentés lors d’une conférence.  Ce post est essentiellement une traduction d’extraits de cet article publié dans la prestigieuse revue Science par Kelly Servick le 23 mai 2018 (Servick May 2018).

En 2014, ne serait-ce qu’aux Etats-Unis, on estimait à 3 millions de personnes sans maladie cœliaque (une réaction auto-immune à un enchevêtrement de protéines que l’on trouve dans le blé, l’orge et le seigle) ayant renoncé au gluten à cause d’une gêne ressentie après la consommation de blé. Les médecins ont d’abord pensé à un effet de mode. Puis, une petite communauté de chercheurs a commencé à chercher un lien entre les composants du blé et les symptômes des patients – communément des douleurs abdominales, des ballonnements et des diarrhées, ainsi que parfois des maux de tête, de la fatigue, des rougeurs, et des douleurs articulaires. Que le blé rende malades des patients « non-cœliaques » est maintenant largement accepté.

Aujourd’hui, deux théories s’affrontent pour expliquer ces symptômes, parfois regroupés sous le terme nonceliac gluten sensitivity (NCGS) en anglais, ce qui correspondrait à une sensibilité non-cœliaque au gluten (SNCG) en français. Certains chercheurs sont convaincus que plusieurs patients ont une réaction immunitaire au gluten ou à d’autres substance provenant du blé. D’autres chercheurs croient que la plupart de ces patients réagissent en fait à un excès de sucres lents présents dans le blé et d’autres aliments. Ces sucres, appelés FODMAPs, pour fermentable oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides, and polyols en anglais, ou oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides (qui sont des glucides), et polyols (un additif alimentaire qui dérive des glucides) fermentables, peuvent causer des ballonnements quand ils fermentent dans les intestins.

Les maladies relatives au blé reconnues ont des mécanismes et des marqueurs clairement identifiés. Les personnes qui ont une maladie cœliaque ont une prédisposition génétique qui suscite une réponse immunitaire autodestructive quand un composant du gluten, appelé gliadine, pénètre le revêtement intestinal et déclenche des cellules inflammatoires dans les tissus sous-jacents. Les personnes qui souffrent d’une allergie au blé répondent à des protéines de blé en exprimant une classe d’anticorps appelée immunoglobuline E qui peut déclencher des vomissements, des démangeaisons, des essoufflements. L’énigme, pour les médecins et les chercheurs, est que les patients qui ne présentent pas de tels anticorps, ni de dommages visibles des intestins, ressentent un soulagement lorsqu’ils cessent de consommer des aliments contenant du gluten.

Certains chercheurs, comme le gastroentérologue Knut Lundin, ont testé si ces symptômes étaient purement psychosomatiques. En 2012, son groupe de recherche a comparé des patients qui présentaient des niveaux de stress psychologique qui pourraient s’exprimer en symptômes physiques à des personnes ayant une maladie cœliaque : il n’y a pas de différence entre les deux groupes, ce qui suggère que ces symptômes ne seraient pas purement psychosomatiques.

De plus en plus de personnes évitent de consommer du gluten sans maladie cœliaque. Sans marqueurs biologiques, les chercheurs se basent sur une mesure auto-administrée des symptômes, au moyen du « défi gluten » : les patients évaluent comment ils se sentent avant et après l’arrêt de la consommation de gluten. Puis, les docteurs réintroduisent soit le gluten, soit un placebo (idéalement sous la formes de pilules ou de snacks strictement identiques par ailleurs) pour observer si les symptômes reviennent. Cela permet de distinguer un effet psychosomatique d’un effet réel. Un immunologiste, Armin Alaedini, initialement sceptique, a contacté des chercheurs de l’université de Bologne en Italie pour obtenir les prélèvements sanguins de 80 patients qu’ils avaient identifiés comme sensibles au gluten sur la base du « défi gluten ». Puis, il a comparé ces échantillons à ceux d’un groupe de personnes saines, et à ceux d’un groupe de patients ayant la maladie cœliaque. Le résultat est spectaculaire : les patients sensibles au gluten présentaient des niveaux significativement plus élevés d’une classe d’anticorps contre le gluten, suggérant une brève réponse immunitaire. Cela ne signifie pas que le gluten lui-même cause les symptômes, mais la barrière intestinale de ces patients pourrait être défectueuse, permettant que du gluten partiellement digéré puisse sortir des intestins et interagir avec des cellules immunitaires dans le sang. D’autres éléments pourraient s’échapper des intestins, comme des protéines indiquant une réponse inflammatoire à des bactéries. Lorsqu’un quart de ces patients, qui avaient stoppé leur consommation en gluten pendant 6 mois, les niveaux sanguins de ces marqueurs déclinaient.

Pour Alaedini, les prémisses d’un mécanisme venaient d’émerger : des composants encore non identifiés du blé conduit le revêtement intestinal à devenir plus perméable (un déséquilibre des bactéries intestinales pouvant être un facteur de prédisposition). Des composants de bactérie pourrait alors s’infiltrer au travers des cellules immunitaires dans le tissue intestinal sous-jacent, se faufilant dans le flux sanguin et le foie, provoquant une inflammation (Uhde et al. 2016).

Une alternative a été proposée par le diététicien Peter Gibson de l’université Monash à Melbourne. Oignon et ail, légumes, lait et yahourt, ainsi que des fruits incluant les pommes, les cerises et les mangues présentent de très hauts niveaux de FODMAP. Tout comme le blé : les glucides du blé, appelés fructanes, pourraient correspondre à la moitié des apports en FODMAP d’une personne, a estimé Gibson. L’équipe de Lundin a recruté 59 personnes qui ont décidé d’elles-mêmes d’adopter un régime sans gluten. Chacune d’elles a reçu aléatoirement trois types de snacks indistinguables, contenant chacun du gluten, du fructane (un FODMAP), ou aucun des deux. Après avoir mangé un type de barre quotidiennement pendant une semaine, elles devaient rapporter tous les (potentiels) symptômes. Puis, elles devaient attendre que les (potentiels) symptômes s’estompent avant de commencer à consommer un snack différent pendant une semaine, et ainsi de suite jusqu’à ce que les trois snacks aient été testés. Les seuls symptômes qui étaient significatifs étaient des symptômes de type FODMAP. Ving-quatre des 59 participants ont présenté des symptômes après une semaine de barres contenant du fructane. Vingt-deux répondaient davantage au placebo, et seulement 13 au gluten (Skodje et al. 2018).

Quelle est donc la meilleure théorie ? Il est trop tôt pour conclure. Alaedini, critique Lundin sur le fait qu’il a recruté dans son étude des individus qui ne consommaient pas de gluten, sans se baser sur le « défi gluten », c’est-à-dire sans éliminer les personnes pour qui cette décision est fondée sur des croyances plus que sur un véritable lien avec les périodes de consommation de gluten. Ainsi, parmi les 59 participants à l’étude de Lundin, peu de personnes sont vraiment sensibles au blé, très peu d’entre elles ont rapporté d’autres symptômes tels que les rougeurs ou la fatigue qui peuvent indiquer une réaction immunitaire étendue.

Quoiqu’il en soit, la sensibilité au gluten est un phénomène bien réel, pour lequel semblent exister des marqueurs biologiques, et que l’on peut distinguer de facteurs psychosomatiques, comme le stress ou un effet nocebo (eux aussi bien réels, mais d’origines différentes).

Références :

Servick May. 23, Kelly, 2018, and 12:00 Pm. 2018. “What’s Really behind ‘gluten Sensitivity’?” Science | AAAS. May 22, 2018. http://www.sciencemag.org/news/2018/05/what-s-really-behind-gluten-sensitivity.

Skodje, Gry I., Vikas K. Sarna, Ingunn H. Minelle, Kjersti L. Rolfsen, Jane G. Muir, Peter R. Gibson, Marit B. Veierød, Christine Henriksen, and Knut E. A. Lundin. 2018. “Fructan, Rather Than Gluten, Induces Symptoms in Patients With Self-Reported Non-Celiac Gluten Sensitivity.” Gastroenterology 154 (3): 529–539.e2. https://doi.org/10.1053/j.gastro.2017.10.040.

Uhde, Melanie, Mary Ajamian, Giacomo Caio, Roberto De Giorgio, Alyssa Indart, Peter H. Green, Elizabeth C. Verna, Umberto Volta, and Armin Alaedini. 2016. “Intestinal Cell Damage and Systemic Immune Activation in Individuals Reporting Sensitivity to Wheat in the Absence of Coeliac Disease.” Gut, July, gutjnl-2016-311964. https://doi.org/10.1136/gutjnl-2016-311964.

 

Mise à jour de la pétition en octobre 2017

Développements depuis le lancement de la pétition et propositions d’action

1) La revendication de la pétition fait désormais partie d’une série de propositions soumises par des ONG aux États généraux de l’alimentation.
La revendication pour que soit assurée la transparence sur les pesticides présents dans nos aliment a été incluse parmi les 63 propositions de la plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire (p. 6). Cette plateforme réunit des organisations de différents secteurs (agriculture, environnement et santé environnementale, solidarité internationale, experts santé, etc.). Elle s’est créée de façon informelle pour faire entendre la voix de la société civile au sein des des États généraux de l’alimentation.

2) WWF France s’est emparée de notre sujet :

– l’ONG vient de publier un sondage selon lequel 89% des Français souhaitent être informés de la présence ou non de pesticides dans les produits alimentaires (à travers un étiquetage).

– son directeur général, Pascal Canfin, appelle à l’apparition d’une mention “pesticide” sur les produits alimentaires qui en contiennent.

3) Par ailleurs, l’INSERM a montré pour la première fois chez les humains que l’exposition simultanée à des molécules potentiellement perturbatrices endocriniennes exacerbe les effets observés lorsque l’exposition est réalisée avec les molécules indépendamment les unes des autres. Cette étude est datée de septembre 2017.

→ Pour que le gouvernement entende notre souhait de transparence sur les pesticides dans les produits alimentaires, vous pouvez toujours voter pour la proposition soumise aux États généraux de l’alimentation ! Cliquez ici pour accéder à la proposition, puis sur “D’accord”.

La pétition lancée en février 2017

Pétition pour la transparence sur les pesticides présents dans les produits alimentaires : la version complète

À l’attention : des pouvoirs publics, distributeurs et producteurs du secteur agro-alimentaire en France

Nous, citoyens, consommateurs, exigeons de connaître la teneur en pesticides de nos aliments.

Par chacun de nos achats, nous influons sur l’offre de produits qui nous est proposée.

En signant cette pétition, nous pouvons espérer que notre demande de transparence sur la teneur en pesticides des aliments ait une place dans le débat public.

CONSTAT

1. Nous, citoyens, consommateurs, qui nous attablons au moins trois fois par jour, nous sommes régulièrement alertés sur la présence de pesticides dans notre alimentation quotidienne. Cela aussi bien par les pouvoirs publics que par des ONG [1].

2. Éplucher les fruits et légumes ne semble pas suffire à les débarrasser des pesticides, qui sont également présents dans toute la chair [2].

3. Les substances composant les pesticides, bien que leur présence dans notre alimentation fasse l’objet de règles strictes, sont bel et bien des produits toxiques [3].

4. Les effets cocktail potentiellement nocifs entre les différentes molécules actives des pesticides ou avec leurs synergisants [4] sont encore trop peu étudiés mais pourtant réels [5].
Plus de 9 Français sur 10 (92,8 %) souhaitent que l’utilisation de pesticides dangereux soit signalée par un affichage sur les produits alimentaires concernés [6].
Réalisons notre souhait en signant cette pétition !
Plus grand sera le nombre de signatures, plus légitime sera cette pétition pour lancer la réflexion, provoquer le débat et trouver des réponses concrètes et utiles pour les consommateurs.

APPEL

L’omniprésence et les potentiels dangers des pesticides prennent toujours plus de place dans le débat public. Les pouvoirs publics en sont conscients [7] et des ONG lancent des campagnes de sensibilisation [8]. Cependant, l’information directe des consommateurs est inexistante.
En signant cette pétition, nous souhaitons :

– que l’ensemble des pesticides présents dans les produits alimentaires soit indiqué aux consommateurs ;

– demander aux pouvoirs publics, aux producteurs et aux distributeurs qu’ils prennent les mesures nécessaires pour nous informer en toute transparence.
Nous voulons savoir ce que nous mangeons !

MOYENS

Les professionnels, pouvoirs publics et associations sont les plus à même de proposer comment rendre effectif ce souhait de transparence. Voici quelques pistes envisageables :

– en fournissant la liste des substances (d’origine chimique ou naturelle ; molécules actives des pesticides et synergisants) sur l’emballage, sur des étiquettes de lot pour les aliments vendus en vrac, et/ou via le code barre ou un flash code qui pourrait contenir un lien direct vers la fiche E-Phy d’une substance active, par exemple, ou encore vers son profil agritox ;
– sous forme d’une information concise, en indiquant le nombre de substances au-dessus de la limite de détection, classées par dangerosité (selon la Classification des pesticides selon leur dangerosité (2009) produite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)) ;
– dans le cas où les substances contenues dans les pesticides seraient trop difficiles à identifier, en rendant disponible la liste de l’ensemble des substances utilisées tout au long du processus de production et de distribution.

DESTINATAIRES

Cette pétition est adressée :

– aux principaux candidats et partis dans le contexte des élections présidentielles et législatives ;
– aux pouvoirs publics (ministères et commissions parlementaires) car ils ont un rôle central à jouer pour relayer la volonté des citoyens ;
– aux principaux distributeurs (Intermarché, E. Leclerc, Carrefour, Super U, Auchan, Casino, Monoprix, Aldi, Lidl, Biocoop, Bio c’ Bon) ;
– à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Références :

[1] Les résidus quantifiables de pesticides et synergisants (molécules qui accroissent l’efficacité des molécules actives des pesticides) sont assez largement présents dans l’alimentation, comme le montrent les résultats des analyses publiées en 2016 par la direction du Ministère de l’Économie en charge de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les enfants sont également exposés, comme le montre l’ANSES dans son rapport de septembre 2016 sur l’ « Étude de l’alimentation totale infantile ».
En outre,  des rapports récents ont attiré l’attention sur ce sujet, comme le rapport de Greenpeace sur les résidus de pesticides dans les pommes en Europe (2015), et l’étude sur les pesticides dans les muslis du petit-déjeuner de Générations futures (2016).

[2] C’est ce qu’indiquait en 2010 l’étude « Menus toxiques » publiée par Générations futures (cf. p. 27 de l’étude).

[3] Les résidus de pesticides listés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) (cf. pp. 79 et s.) dans son rapport d’expertise collective « Actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommation alimentaires » (décembre 2016) sur les repères nutritionnels figurent parmi les substances classées (cf. pp. 19 et s.) comme dangereuses par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa Classification (2009).
Pour la plupart de ces résidus toxiques, c’est la dose qui fait le poison, et leur présence dans nos aliments est limitée par la réglementation.
En revanche, certains pesticides sont composés de perturbateurs endocriniens. Le cas de ces composés est plus préoccupant car ils sont apparus relativement récemment dans la recherche, le débat public, et donc la réglementation. Le problème est qu’ils peuvent être toxiques à des doses extrêmement faibles, comme l’indique l’ANSES.

[4] D’après le site de la DGCCRF, « un synergisant a la capacité d’augmenter l’activité de l’insecticide auquel il est associé et permet ainsi de diminuer les doses d’emploi de ce dernier. Son usage n’est pas interdit. »

[5] L’Institut national de la recherche agronomique (INRA) publiait en 2016 une étude démontrant expérimentalement un effet cocktail pour un mélange de pesticides trouvés dans l’alimentation humaine.

[6] Selon un sondage France Nature Environnement / CSA (publié jeudi 20 février 2014).

[7] Exemples :

  • le plan Écophyto II, défini en 2015 par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, vise une réduction du recours aux pesticides dans l’agriculture ;
  • l’ANSES est consciente de la présence dans l’alimentation des additifs et pesticides. Son rapport sur la révision des repères de consommation alimentaires (décembre 2016) appelle à une révision par les autorités européennes des doses journalières admissibles sur la base de l’évolution des habitudes alimentaires.

[8] Cf. la Course zéro pesticide de Greenpeace.

Voir la mise à jour de la pétition d’octobre 2017.

Signer la pétition

Fuir le fructose ajouté dans les produits agroalimentaires et manger des fruits… entiers !

Fin janvier 2015, la toile se faisait l’écho d’un article scientifique publié en ligne jeudi 29 mars dans le Mayo_Clinic_Proceedings mettant en garde contre la consommation excessive de fructose (voir notamment l’article publié en ligne le 30 janvier 2015 sur le site du Monde). Cette préoccupation est cruciale puisqu’il est démontré qu’un lien existe entre sucres ajoutés et développement du diabète de type 2 comme des risques cardiovasculaires (ainsi que des caries et de la prise de poids). Plus précisément, les résultats de l’étude mettent en cause, parmi les sucres ajoutés, le fructose ajouté.

Chacun est libre d’aller consulter cet article et les lecteurs de ce blog intéressés par les questions soulevées par notre alimentation sont peut-être déjà au fait de ces résultats. Ce que je souhaite mettre en avant à l’occasion de ce billet est qu’il est fondamental de dissocier les concentrations de fructose ajouté dans les produits transformés issus de l’industrie agroalimentaire, d’une part, et de fructose naturellement présent dans les fruits, d’autre part.

Les proportions présentes dans le sirop de fructose ajouté dans la plupart des produits industriels sont sans commune mesure avec les proportions de fructose présent dans un fruit ou un légume. Ainsi, d’après l’article scientifique, le poids du sirop de maïs à haute teneur en fructose, utilisé par l’industrie agroalimentaire pour sucrer ses produits, est constitué à 50% de fructose, alors que le fructose présent dans une pêche ne représente qu’1% du poids du fruit. En outre, au-delà du fructose, consommer un fruit apporte des nutriments bénéfiques à l’organisme (par exemple : fibres, vitamines, antioxydants, minéraux, eau). Ainsi, les aliments naturels contenant du fructose (fruits et légumes) sont meilleurs pour la santé qu’un certain nombre de produits transformés, et sont même plutôt protecteurs contre le diabète et les soucis cardiovasculaires.

Attention, l’article apporte une précision qui paraît moins évidente de prime abord, mais qui est tout à fait cohérente avec l’idée que ce qui importe, c’est la concentration en fructose : la consommation de jus de fruits est, comme le fructose ajouté dans les aliments, associée à une augmentation du diabète et à la prise de poids. Les jus de fruits (mêmes produits avec 100% de fruits et sans sucre ajouté) présentent des concentrations élevées en fructose (1) puisqu’ils sont, pour ainsi dire, le résultat de l’extraction du fructose du fruit. Et plus précisément, ils sont le résultat de l’extraction du fructose des fruits, puisque dans un verre de jus de fruits, il y a plusieurs fruits: en buvant un verre de jus de pommes, c’est en fait plusieurs fois la teneur en fructose d’une pomme que l’on ingère.

Il apparait donc fortement conseillé de consommer des fruits entiers, parce que la concentration en fructose pour 100 grammes de fruits y est raisonnable (pêche : 1 gramme ; framboise : 2 grammes ; fraise : 2 grammes ; pomme : 6 grammes ; raisin : 7 grammes) et parce qu’ils apportent d’autres nutriments intéressants pour l’organisme. Et quitte à manger des aliments pauvres en sucres mais bons pour la santé, on peut aussi bien sûr consommer des légumes !

(1) Pour illustration, un verre de 250 mL de jus de pommes pur à 100% (sans sucre ajouté) d’une marque connue contient 27 g de sucres.

Qu’est-ce que le sucre ?

« Le sucre, c’est la vie », entend-on souvent. Cette affirmation ne laisse pas de provoquer des questions : qu’est-ce que le sucre ? Qu’apporte-t-il de si précieux à notre corps ? Pour essayer de mieux comprendre ce lieu commun, j’ai décidé d’ouvrir un manuel de physiologie (1), de consulter le site Internet de l’agence nationale chargée de définir les apports nutritionnels recommandés (l’ANSES) (2), et de vous livrer les conclusions de mes investigations. 

Le glucose, une source d’énergie indispensable

Il ressort de mes lectures que, si le sucre tient une place centrale dans nos besoins, c’est parce qu’il constitue en quelque sorte le carburant dont nos cellules se servent pour accomplir leurs fonctions. Les quelques 100 000 milliards de cellules qui composent notre organisme d’humain ont besoin, pour fonctionner, de l’ATP (pour adénosine triphosphate), qui est produite grâce l’énergie chimique tirée du glucose. La molécule de glucose est en effet découpée de manière précise (« dégradée ») afin d’en extraire de l’énergie ; cette dernière est stockée sous forme d’ATP, qui  transporte l’énergie vers les zones où elle est nécessaire. Cette énergie servira notamment à alimenter les réactions indispensables à notre corps comme, par exemple, la production d’os, les contractions musculaires et le fonctionnement du cerveau.  Plus précisément, le glucose n’est donc pas le carburant lui-même, mais une source de carburant : comme le pétrole, il faut le raffiner pour pouvoir l’utiliser.

Lorsqu’il n’est pas utilisé comme source d’énergie, le glucose peut être utilisé par les cellules de l’organisme pour produire des acides aminés, éléments constitutifs des protéines de notre corps. Il peut également être transformé et stocké pour fournir de l’énergie plus tard, en cas de besoin : soit il est transformé en glycogène, qui sera stocké dans le foie et les muscles afin de fournir le glucose nécessaire en cas d’hypoglycémie ou d’effort physique ; soit il sera transformé en triacylglycérols, qui sont emmagasinés dans le tissu adipeux (le « gras »).

Toutefois, il n’est pas nécessaire de manger sucré pour apporter du glucose à notre corps

En avançant dans mes recherches, il semble que le corps ait particulièrement besoin d’un type de sucre précis : le glucose. Mais qu’est-ce que le glucose ? Et dans quels aliments notre organisme le puise-t-il ? 

Le glucose fait partie de la grande famille des glucides et n’est pas uniquement contenu dans les aliments qui ont un goût sucré. En effet, on peut trouver du glucose dans des aliments n’ayant pas ce goût sucré que tant d’entre nous apprécient. Inversement, des aliments à la saveur sucrée ne contiennent pas de glucose.

En simplifiant, la famille des glucides est composée des polysaccharides (« poly » pour plusieurs, « saccharides » pour glucides), des disaccharides (« di » pour deux) et des monosaccharides (« mono » pour un). Parmi ces trois types de glucides, ce sont uniquement les monosaccharides, dont la formule chimique est la plus simple, que notre corps peut absorber au moment de la digestion. Les polysaccharides et disaccharides que nous puisons dans notre alimentation sont en conséquence décomposés en monosaccharides pour être absorbés.

Pour employer des termes desquels nous sommes plus familiers, les glucides les plus connus peuvent se classer comme suit :

  • Les monosaccharides, parfois appelés « sucres simples », sont par exemple :

    – le glucose (l’un des principaux glucides que l’on trouve dans le sang) ;

    – le fructose (présent dans les fruits) ;

    – le galactose (que l’on trouve dans le sucre du lait),

    – le désoxyribose (qui, lui, joue un rôle structural dans l’ADN, contrairement aux autres monosaccharides qui sont essentiellement une source d’énergie) ;

  • Les disaccharides : il s’agit, comme les monosaccharides, de sucres simples, mais formés de deux monosaccharides au cours de réactions de synthèse. On trouve dans cette famille :

    – le saccharose (glucose + fructose) qui correspond à notre sucre de table ou de cuisine ordinaire (le sucre que l’on obtient en l’extrayant de la betterave ou de la canne à sucre) ;

    – le lactose (glucose + galactose), présent dans le lait ;

    – le maltose (glucose + glucose), qui entre dans le processus de fabrication de la bière ;

  • Les polysaccharides, composés de dizaines, voire de centaines de monosaccharides, sont par exemple :

    – le glycogène (qui est la forme stockée de glucides chez les animaux) ;

    – l’amidon (qui est la forme stockée de glucides chez les végétaux) ;

    – la cellulose (constituant des parois cellulaires des végétaux, il ne peut être digéré, mais favorise le passage des aliments dans les intestins, et donc l’élimination des déchets par les voies intestinales).

Contrairement aux sucres simples (monosaccharides et disaccharides), les polysaccharides n’ont pas un goût sucré. Parmi ces polysaccharides, l’amidon constitue notre principale source de glucides alimentaires. En effet, on le trouve notamment dans les céréales, le pain, le riz, les pâtes, les pommes de terres, les légumineuses, qui sont omniprésents dans notre alimentation quotidienne et qu’on ne trouve pas « sucrés » au goût.

Conclusion

Finalement, cette plongée au cœur des glucides nous apprend que le glucose est effectivement essentiel au correct fonctionnement de notre organisme puisqu’il lui apporte l’énergie dont toutes nos cellules ont besoin. Nous apprenons également qu’il n’est pas nécessaire de consommer des aliments sucrés (où le glucose est souvent associé à des graisses néfastes pour notre corps) pour nous procurer du glucose. Ainsi, lorsque nous mangeons des céréales, du pain, du riz, des pommes de terre, des pâtes et des légumineuses (haricots secs, pois, lentilles par exemple), nous absorbons du glucose, sans même avoir besoin d’ingurgiter de produits au goût sucré. L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), qui définit les apports nutritionnels conseillés, recommande d’augmenter la consommation de glucidesafin d’atteindre 50 à 55% des apports énergétiques totaux, mais pas n’importe commentElle préconise de privilégier les glucides complexes (polysaccharides) :

  • en réduisant la consommation de glucides simples (mono- et disaccharides) consommés essentiellement sous forme de glucides simples ajoutés contenus notamment dans les boissons sucrées, les friandises, les desserts lactés, la plupart des biscuits, les viennoiseries, le chocolat à faible teneur en cacao ;

  • et en augmentant la consommation de fibres alimentaires (fruits, légumes, produits céréaliers complets).

Références:

  1. Tortora, Gérard G. et Derrickson, Bryan, Principes d’anatomie et de physiologie. 4e édition. Sciences médicales. de boeck, 2007.
  2. ANSES, « Les glucides, définition, effets sur la santé et recommandations ». in ANSES. Glossaire, [En ligne]. http://www.anses.fr/fr/glossaire/963 (page consultée le 5 avril 2014).